La direction de la concurrence épingle l'économie collaborative !

La direction de la concurrence épingle l'économie collaborative !

  /   par David Frade

Dénoncée à maintes reprises par les professionnels des secteurs où elle s’implante, l’économie collaborative est cette fois-ci pointée du doigt par la DGCCRF. Dans son rapport publié le 3 aout dernier, la direction général de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes indique que les entreprises issues de ce nouveau éco système doit encore faire des efforts pour assurer sa pérennité dans le paysage économique français.

Depuis de nombreuses semaines, l’économie collaborative ne cesse d’être dénoncée par les professionnels “traditionnels” des marchés qu’elle tente de pénétrer. Après avoir été pointée du doigt par la corporation des taxistes au travers de leur combat contre Uber et Heetch ainsi que par les syndicats hôteliers qui ont fait une grève de la taxe de séjour pour protester contre la concurrence jugée déloyale de la part d’Airbnb pendant l’Euro, c’est cette fois-ci la DGCCRF de se pencher sur le cas du collaboratif. 

Concédant toutefois que ce nouveau modèle apporte de nombreuses externalités positives, elle indique dans son rapport du 3 août que le collaboratif a encore beaucoup de points à perfectionner, si elle veut devenir un modèle économique pérenne.  

Ce rapport rappelle tout d’abord que cet écosystème repose sur la confiance entre les utilisateurs lors d’un échange de biens ou de services marchands ou gratuit, grâce au système de notation mis en place sur les plateformes à disposition des utilisateurs. Outre ces échanges, les entreprises issues de ce modèle ont réussi à développer des assurances quant aux transactions effectuées via leur plateformes ainsi qu’une logistique “après-vente” qui permet de sécuriser les transactions. 

De nombreux points à améliorer

Néanmoins, le rapport met en avant “qu'une plus grande transparence et une meilleure information des utilisateurs s'avèrent nécessaires” pour que ces plateformes pérennise leur activité. 

Pour cela, elle a défini plusieurs axes méritant amélioration:

  • La vérification des offres déposées
  • Le classement des annonces
  • La modération du prix
  • La mise à disposition de contrats types
  • Les assurances
  • La qualité de l’offreur
  • Le droit de rétractation


Ce sont donc essentiellement des efforts de transparence auprès des consommateurs qui sont demandés à ces entreprises. Il est fort à parier l’appareil législatif n’hésitera pas à intervenir si ces sociétés ne se soumettent pas à ces recommandations, comme cela à déjà été le cas avec la loi “République numérique”

OU
OU