Deliveroo vient de lever 275 millions de dollars !

Deliveroo vient de lever 275 millions de dollars !

  /   par David Frade

La plateforme britannique de livraison de repas de restaurants aux particuliers vient d’effectuer une nouvelle collecte de fonds, pour un montant total de 275 millions de dollars (un peu plus de 248 millions d’euros) ! Ces fonds lui serviront à  tenir à distance ses concurrents directs, Ubereats et Foodora. 

Pour la cinquième fois de sa jeune histoire, la start-up britannique lève des millions pour pouvoir se financer. Après avoir déjà levé 25 millions en janvier 2015 et 70 en juillet de la même année, les fondateurs de Deliveroo, WIll Shu et Greg Orlowski, totalisent déjà plus de 500 millions d’euros depuis la création de leur entreprise après cette dernière levée de 275 millions. Elle pourrait bientôt faire son entrée dans le cercle très fermé des licornes, les start-up qui sont valorisées à plus d'un milliard de dollars.

Il faut dire que la start-up, née à Londres en 2013, a déja tout d’une grande. Employant plus de 20 000 cyclistes pour livrer les repas, ce sont pas moins de 16 000 restaurants qui sont proposés à la livraison, soit 9000 de plus qu’en novembre 2015. Selon les dirigeants des fonds d’investissement qui ont financé Deliveroo, c’est l’entreprise la plus à même de remporter et de sécuriser une place de leader sur le marché. 

Une bataille féroce pour un secteur porteur

Malgré ses résultats encourageant, l’entreprise n’est pas encore rentable et seuls quelques marchés dégagent pour l’instant du profit. Néanmoins, ce sont les chiffres de croissance de la start-up qui attirent les investisseurs: 400% de parts de marché en plus pour le site internet seul ! Des résultats impressionnants bien qu’on ne connaisse pas le montant exact du chiffre d’affaires pour le moment. 

Il faut dire que la bataille est féroce sur ce secteur. Entre le géant américain Uber qui s’est lancé dans la course des livraisons de repas, fort de son image et de ses milliards, et du concurrent allemand Foodora qui serait valorisé à plus de 3 milliards de dollars, il n’y a pas de place pour l’erreur. Les bruxellois de Take Eat Easy en ont d’ailleurs fait les frais. Ne pouvant boucler leur troisième levée de fonds en juillet 2016, l’entreprise a été placée en redressement judiciaire le 26 du même mois, malgré une croissance annuelle estimée à 30%. 

Des modèles très différents pour un même marché

La livraison de repas de restaurants aux particuliers ne possède pas un seul modèle. Outre les entreprises ayant des accords avec les restaurateurs qui ne possèdent pas de service de livraisons (Deliveroo, Foodora, Ubereats) d’autres acteurs sont présents sur le marché. Alloresto, par exemple, amène simplement des clients aux restaurateurs qui se chargent eux-mêmes de la livraison, moyennant un poucentage sur vente de 14%. Un autre petit nouveau vient également compléter l’offre des livreurs de repas 2.0: Frichti. Bien différente de ses concurrentes, cette entreprise française exploite une cuisine à Paris afin d’y confectionner les repas qui sont livrés par des employés embauchés en CDI. Cette petite dernière a d’ailleurs levé récemment 12 millions d’euros pour son développement à l’international (disponible uniquement sur Paris pour l’instant). Un modèle 100% intégré donc. 

Reste à savoir quel sera le modèle le plus viable pour la livraison de repas qui reste un marché juteux puisqu’il devrait atteindre d’ici 2020, 90 milliards d’euros uniquement pour l’Europe. 

 

 

 

 

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